06 juin 2020
La digitalisation du métier de CGP
La digitalisation du métier de CGP n'est pas un vain mot. Le partenariat entre FundShop et Deeptinvest, c’est la rencontre de deux professionnels de la gestion de patrimoine qui cherchent à développer ensemble des solutions d’optimisation pour leurs clients CGP. Les synergies entre les deux plateformes sont considérables. Pour en discuter, Léonard de Tilly et Marc Sartori se sont prêtés au jeu de l’interview croisée. L’occasion pour les deux hommes, passionnés par leur sujet, de continuer la conversation ininterrompue qu’ils ont lancée depuis quelques mois déjà.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
MS : C’est moi qui ai été à l’initiative. J’ai profité du confinement pour initier des contacts avec les robots advisor du marché et parmi eux il y avait FundShop. J’ai contacté Léonard pour lui présenter la plateforme Deeptinvest et très vite ça a matché entre nous.
LdT : Oui c’est vrai ! Il y a eu un vrai dialogue. J’ai ensuite présenté notre outil à Marc et on a très vite senti les synergies qui pourraient exister entre nos deux outils. On s’adresse au même marché et il y a une vraie complémentarité dans nos approches.
Chez FundShop, nous sommes experts sur les produits financiers exposés au marché, comme les ETF, les fonds d’investissements, les produits d’assurance vie, etc. Par contre, on n’a pas l’expertise sur un des produits stars du marché : les SCPI. Avec notre partenariat, on peut s’appuyer sur la capacité d’analyse de Deeptinvest pour élargir l’information sur le marché des SCPI. Cela permet aussi d'élargir l’offre proposée aux investisseurs.
MS : Oui ça permet aux CGP d’avoir des données beaucoup plus complètes que le seul prix de la part et le nom de la société. Là ils ont accès en temps réel à de la donnée fine et ainsi ils gagnent en valeur ajoutée.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir partenaires dans la digitalisation du métier de CGP ?
MS : Nos deux plateformes sont vraiment complémentaires. D’abord en ce qu’elles dématérialisent l’acte de vente. Deeptinvest sur l’avant-vente et l’analyse, FundShop sur l’acte de vente dématérialisé et le suivi des arbitrages dans le temps. La technologie fournie par FundShop permet d’apporter de la pédagogie dans le conseil mais aussi un gain de temps impressionnant. Si je ne devais donner qu’un exemple pour le domaine qui me concerne, les SCPI, vous apportez une vraie innovation avec la souscription digitalisée. Et ça c’est une grande avancée car aujourd’hui tout, ou presque, se fait encore souvent à l’ancienne, sur papier. LdT : Oui, aujourd’hui, il est possible de souscrire à une vingtaine de SCPI via notre outil. Et la digitalisation permet aussi de rentrer dans des niveaux de détail qui sont intéressants. Par exemple, on peut souscrire des parts de SCPI en pleine propriété bien sûr, mais aussi en nue-propriété et en usufruit. Ce sont des modes de souscription extrêmement chronophages d’habitude mais qui sont très simplifiés chez nous.
Les enjeux du partenariat pour les conseillers en gestion de patrimoine
Notre partenariat permet de faciliter les inscriptions de nos clients à nos plateformes respectives. Ainsi ils peuvent accéder aussi bien à un scoring exclusif du marché des SCPI. Ils prenent en compte les spécificités tout en s’appuyant sur nos outils pour faire des arbitrages et souscrire des parts. C’est du gagnant-gagnant.
MS : Oui, on cherche tous les deux à optimiser les actions des conseillers et des CGP sur les tâches chronophages. Ainsi, ils peuvent se concentrer sur recueil des besoins et le conseil au client. Disons qu’on vise la démocratisation des services premium ! Côté FundShop, les conseillers économisent du temps sur la préparation et le suivi des allocations. Et côté Deeptinvest, ils économisent le temps d’analyse du marché des SCPI qui est foisonnant et complexe.
Cela leur permet également d’offrir un conseil plus large et argumenté. Souvent, les CGP ne proposent que quelques SCPI dans leur panel de produits d’investissement. Grâce à notre algorithme, ils ont accès en quelques clics à l’intégralité du marché. Ils peuvent alors proposer une SCPI moins connue que les quatre grosses capitalisations du marché. Elles peuvent être parfois bien plus intéressante pour un profil d’investisseur singulier. L’enjeu de nos outils pour les professionnels reste toujours le client particulier, c’est lui l’investisseur final.
Quelles sont vos prochaines actualités ?
LdT : Grâce à notre outil, les CGP automatisent déjà beaucoup de tâches et peuvent industrialiser leur suivi de portefeuilles. On a eu envie d’aller plus loin et on a lancé le 1er octobre le « Bureau du CGP ». C’est une interface unique où les conseillers peuvent préparer et gérer les souscriptions. Ils peuvent aussi assurer le suivi des portefeuilles, pousser des notifications ou envoyer des mails à leurs clients.
MS : Il va falloir qu’on se reparle très vite alors ! Nous sommes en train de finaliser notre baromètre annuel des SCPI. Cette année on a cartographié 96% de la capitalisation du marché. Cela représente près de 63 milliards sur les 65 du marché. Nos résultats sont extrêmement intéressants, notamment dans le contexte de crise sanitaire. On peut rapidement voir les SCPI solides, mais aussi les pépites à venir. On peut aussi en mettre certaines sous surveillance. Je suis sûr que ça pourrait enrichir encore les données des SCPI accessibles via votre « Bureau des CGP ».
LdT : Clairement ! »
NdlR : c’est à ce moment que je me suis éclipsée, laissant Marc et Léonard regarder ensemble les premiers résultats du baromètre. J’ai vu des yeux briller d’intérêt et les conseils business fuser. Nul doute que ce partenariat entre Deeptinvest et FundShop n’en est qu’à ses prémisses.