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02 janvier 2023

Une demande ambitieuse dans un atmosphère de vents contraires

Il n'y a pas un marché de l'immobilier mais bien DES marchés immobiliers. Selon que l'on s'intéresse au marché résidentiel, des bureaux ou bien encore des commerces, ces marchés ont eu des évolutions différentes sur cette année 2022. Voici quelques uns des éléments marquants pour chacun d'entre eux.

Le résidentiel: Tout contribue à éloigner les Français de l'acte d'achat

Le record de 2021 (1.177.000 ventes) semble difficilement battable. Cependant, 2022 pourrait bien être la deuxième meilleure année de ventes dans le résidentiel. Déjà 1.133.000 de ventes à fin septembre sur un an. Le marché corrige l’envolée de 2021. De ce fait, il se détache des régions qui ont connu la surchauffe pour se tourner vers les retardataires. Ainsi, le Pays-de-la-Loire et l'Ile-de-France affichent un recul du ratio demande/offre sur un an. De 22 % et 16 %, contre une hausse de 22 % et 17 % pour la Côte d’Azur et la Corse. 

Une demande ambitieuse dans un atmosphère de vents contraires
  • Les taux d’emprunt ont doublé sur an pour arriver à une moyenne de 2.25 % en décembre.
  • L’inflation est à son plus haut, 6.2 % en novembre
  • Hausse des prix de vente par rapport au 3T 2021 : +8,3 % pour les appartements, +7,9 % pour les maisons et +18,3 % pour la VEFA.

Les bureaux: La qualité énergétique, un critère économique qui devient critique

On observe une baisse d’offres de bureaux depuis 2017. Ainsi, l’attraction se maintient avec 1.48 million de m² signés en IDF, c’est +20 % par rapport à 2021. Lyon et Strasbourg enregistrent +9,7 % et +21 %  de transactions de bureaux. En effet, après des années d'insouciance des propriétaires, le défi de la rénovation est gargantuesque et menace la soutenabilité des revenus fonciers. Les factures délirantes d’énergie poussent les entreprises locataires à valoriser la valeur verte et le coworking. Ce dernier séduit pour la réduction des coûts d’exploitation avec une croissance de 23 % sur un an (3 420 espaces existants). 

Le commerce: le booster de l’immobilier tertiaire?

Nouveau record…4,5 Mds € investis à fin septembre 2022, porté par les transactions à +100 M€. Les commerces et les retail parks situés en périphérie sont la tendance du moment. En effet, les retail parks capitalisent sur leur parking et la diversification du mix d’activités. L’augmentation du budget alimentaire des ménages redonnent de la force aux hypermarchés. (+0.4 ventes contre -8 % pour les supermarchés en novembre). Ils répondent plus à leurs moyens actuels. Mais un red flag subsiste, la réglementation ZAN qui restreint l’artificialisation des sols, limitant le développement des commerces et l'accroissement de la raréfaction. L’engouement durera-t-il pour cette catégorie d’actif ?

Pour aller plus loin dans cette analyse, retrouvez la suite de cet article approfondi pour chaque secteur d'activité dans les prochaines semaines.

Source : Deeptinvest, 30/12/2022.